Crise dans l’Est de la RDC : L’opposition appelle à un dialogue national pour une paix durable

Crise dans l’Est de la RDC : L’opposition appelle à un dialogue national pour une paix durable

Face à la persistance de l’instabilité dans l’Est de la République Démocratique du Congo et à la détérioration continue de la situation humanitaire, les principaux leaders de l’opposition congolaise ont signé, hier mercredi 30 avril, une déclaration commune appelant à un « dialogue national inclusif » sous l’égide de la société civile congolaise, notamment la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC).

Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Joseph Kabila, représentants respectifs d’ECiDé, Ensemble pour la République, Envol et du Front Commun pour le Congo, affirment que les récentes déclarations conjointes entre la RDC et le M23 d’une part, et entre Kinshasa et Kigali d’autre part, bien qu’encourageantes, ne suffisent pas à garantir une paix durable. Selon eux, ces textes « n’abordent que les dimensions extérieures et militaires de la crise, souvent au détriment des intérêts de la RDC ».

Dans cette déclaration, l’opposition dénonce les causes profondes de la crise : « la mauvaise gouvernance, la violation de la Constitution, la corruption généralisée, la répression des libertés fondamentales et l’absence de légitimité du pouvoir en place ». Des maux qu’elle juge impossibles à résoudre sans un sursaut national.

Les signataires exigent également le retrait de toutes les forces étrangères et des mercenaires opérant sur le sol congolais, la transparence sur les accords économiques régionaux, et le respect des droits des déplacés et réfugiés à retourner chez eux en toute sécurité.

« Aucune paix durable ne sera possible sans la volonté des Congolais eux-mêmes de se parler et de prendre en main leur destin », affirme la déclaration. C’est pourquoi l’opposition renouvelle son soutien à l’initiative de la CENCO et de l’ECC, jugée « la seule véritablement congolaise, inclusive et soucieuse d’une solution globale ».

Par ailleurs, les leaders de l’opposition en appellent à l’Union africaine, au Qatar et aux États-Unis pour soutenir activement cette démarche nationale, et coordonner leurs efforts en faveur d’un retour à la paix dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.

Eldad B.